48 hour party people
Alors là, chapeau bas, bande de sales jeunes ! Rincés, essorés même qu'on est chez Bruits de Fond. Les Enfants De La Pluie ont tenu leurs promesses avec un week-end haut en couleurs et chargé en bassdrum. Retour donc sur ces 48 heures un peu folles avec dès le vendredi une Nomads session toute en vibration et déconne, S.Y.D, Saxenhammer, Leekid et le Dèche aux platoches, plus le nouveau live d'Aphasia en exclu. Un melting pot détonnant - de Whitehouse à Bon Jovi (!) en passant par Scorn et Ich Bin - jusqu'à des heures on-ne-peut-plus tardives. On espère d'ailleurs pouvoir vous en proposer des extraits un de ces quatre.
Surtout, le lendemain à minuit tapante chez les agités du Molodoï, une « Label Night » avec un public venu en nombre (quelques 200 entrées payantes), bien excité (un peu trop parfois !) par la proposition musicale du soir. En face, justement, un BdF crew avec du répondant dans les bacs. Heavy electro et bruyante techno pour Leekid puis S.Y.D, ravy breakcore pour Iso Brown - dont c'était la dernière apparition sous ce nom, merci au passage pour cette ultime décharge de drill et à très vite pour d'autres aventures plus acoustiques, tempête glaciale en provenance de Glasgow orchestrée par Saxenhammer et ses rafales de Scud, Xanopticon et autres Quoit. Enfin le nouveau live d'Aphasia, plus noisy que jamais. Radical, voilà le maître-mot de la soirée, et même de l'année.
Mais, me direz-vous, et le Joker, n'a t-il pas foutu le gros dawa comme on pouvait s'y attendre ? Et bien, oui et non. Non, car à force de s'exciter (il en suffit toujours d'un ou deux, nous rappelerait ici l'inénarable Thierry Roland), certains en sont venus aux mains, voire aux tessons de bouteille. Forcément, après quelques trajets à l'hosto, les viriles autorités strasbourgeoises ne voyaient déjà plus l'ambiance du même oeil. Dommage donc d'avoir dû précipitamment foutre tout le monde dehors sur le coup des 5 heures, puisqu'une fois le calme revenu, oui, le Joker a brillamment conclu la soirée pour les happy few avec une sélection façon old time faves, conviant aussi bien New Order que Caustic Window avec le flegme et la virtuosité qu'on lui connaît. Grosse fiesta sur la piste, évidemment, et beau souvenir en prime.
Verra t-on une anthologie de la sorte mixée sur le catalogue BdF ? C'est tout ce qu'on peut souhaiter, et on croise les doigts pour que le Joker prenne le temps de nous la refaire, posément mais sûrement.
En attendant, il nous reste à remercier tout le staff des EDLP pour l'orga, l'accueil, le bon son, et la grosse rigolade. Avec un big up tout particulier aux trois chasseurs de Bischheim, et oui, avec deux gros H ! See you next, guys...et vive la Meteor, vraiment jusqu'à la mort !!!