Bruits de Fond 2.0
Bruits de Fond. Vacarme et vertige. Inspiration Don De Lillo. Tradition « Musicians Against Copyrightings Of Samples ». Contre tous les droits d'auteurs, même. Pour une musique en liberté. Riche de la mise en commun du patrimoine et du partage des techniques. Exigeante, aventureuse, émouvante. Dans le droit fil éditorial d'un certain fanzine de région périphérique, L'Ultime Atome, publié à la fin du Vingtième Siècle - le temps où les contenus se lisaient sur papier, se lisaient tout court d'ailleurs.
Bruits de Fond, donc. Sept années d'amateurisme forcené et d'enthousiasme indéfectible pour douze parutions, parfois accouchées au forceps. Et l'envie de faire peau neuve, avec ce site web garanti « Rupert Murdoch free ». On ne se fera pas d'amis ici, mais on écoutera du bon son. En l'occurrence, toutes nos références – ou presque – en libre téléchargement, plus quelques boni bien sentis. On trouvera encore en ces pages les adresses pour se procurer les Bruits de Fond pressés sur polymères ou gravés par nos soins – toujours de jolis petits objets. Des redirections vers les forums et net-labels qui nous bottent. Et enfin une flopée de liens utiles pour se forger une pensée contestataire, indispensable en cette sombre période de notre histoire, faite de fascisme guimauve et de story-telling jusqu'à l'écoeurement.
Mais causons un peu de notre actualité en cette année 2008. Le douzième volume est donc disponible. « H2O », un djmix comme on les chérit depuis nos débuts, varié et inspiré, précis et puissant. De la belle ouvrage, signée Leekid, du collectif strasbourgeois Absurde. A découvrir ici.
Les projets ? Et bien, on va rester prudent sur les effets d'annonce, mais évoquons déjà le volume 13, en cours d'élaboration : « Oxymoron », un maxi vinyle 4 titres par Aphasia. Gros son en perspective. Et puis, à suivre au second semestre 2008, un nouveau mix chargé de soufre et de plomb ou la symphonie des raffineries de Grangemouth avec Gunter Saxenhammer comme chef d'orchestre. Là-encore, bichonnez vos boomers car ils vont déguster.
Oh, mais au fait, rien ne presse : savourez déjà l'existant ! Et à très bientôt, donc.